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ARTICLE
RÉSUMÉ
Les données disponibles concernant l’incidence et
les facteurs pronostiques des tumeurs neuroendocrines
(TNE) digestives sont souvent fragmentaires. Les TNE
digestives sont rares et représentent environ 1 % des cancers
digestifs. En France, l’incidence des TNE digestives malignes est estimée à 1,1/100 000 chez l’homme et à
0,9/100 000 chez la femme. L’incidence augmente au cours
du temps. Du fait de leur longue survie, les TNE constituent,
après le cancer colorectal, le cancer digestif dont la prévalence est la plus élevée. La plupart des TNE sont bien diffé-
renciées, les carcinomes neuroendocrines peu différenciés
représentent moins de 20 % des TNE digestives. Parmi les
TNE bien différenciées intestinales, les localisations les plus
fréquentes sont l’intestin grêle et le colorectal. Plus de la
moitié des TNE sont diagnostiquées au stade métastatique,
principalement au niveau hépatique. Le degré de différenciation, le grade histologique, la localisation du primitif et le
stade sont les principaux facteurs pronostiques. Les taux de
survie relative à cinq ans étaient de 4,5 % pour les tumeurs
peu différenciées versus plus de 55 % pour les TNE bien
différenciées.
Abstract
Little is known about the epidemiology of digestive
neuroendocrine tumours (NETs). NETs remain a rare cancer,
representing 1% of all digestive cancers. In France, incidence
rates are estimated to around 1.1/100,000 inhabitants in males
and 0.9/100,000 in females. The incidence rates got increased
over time, with probably more than 1,000 new cases per year
in France. Because of their relatively good prognosis, NETs
are the second more prevalent digestive cancer after colorectal
cancer. Most digestive NETs are well-differentiated (WDNETs); poorly differentiated neuroendocrine carcinomas
(PDNEC) account for less than 20% of the cases in most of
the series. Among bowel-NETs, the most frequent anatomical
localisations are colorectal and small bowel. Functional NETs
are rare (<20%); most of them are carcinoids, insulinomas and
gastrinomas. More than half NETs are metastatic at diagnosis,
mainly in the liver. Tumour differentiation, histologic grade,
anatomic site and stage are the main prognostic factors. WDNETs are slow-growing tumours (relative survival of 55% at
5 years), whereas PDNEC are highly aggressive (relative survival of 4.5% at 5 years).
MOTS CLÉS
Keywords
Incidence · Prevalence · Survival · Neuroendocrine tumours · Carcinoid tumour
Cite This Article
APA Style
Lepage, C. (2019). Épidémiologie des tumeurs neuroendocrines intestinales *. Oncologie, 21(2), 113-117. https://doi.org/10.3166/onco-2019-0051
Vancouver Style
Lepage C. Épidémiologie des tumeurs neuroendocrines intestinales *. Oncologie . 2019;21(2):113-117 https://doi.org/10.3166/onco-2019-0051
IEEE Style
C. Lepage, "Épidémiologie des tumeurs neuroendocrines intestinales *," Oncologie , vol. 21, no. 2, pp. 113-117. 2019. https://doi.org/10.3166/onco-2019-0051